Celle qui ne se laissait pas enfiler facilement (jeu de mots trop facile, désolée !)

La première fois j'étais comme une poule tombée sur un couteau.
Je matais la bête avec un air assez féroce. Livret en main (qu'il est joli le livret de ma Starlet), j'essayais de me convaincre que "non, je n'aurais pas dû faire des études d'ingénieur pour y arriver", et j'ai opéré comme suit : on tire la tirette pour le bidule où mettre la bobine, ensuite c'est le tour du bitoniau en métal, puis le cabochon beige (que j'ai dû démonter pour comprendre et que j'ai perdu depuis), dessous, dedans, remonter, faire le tour et dans le chas... Ouf !
Quoi la canette ? Allé hop on désenfile !

Il y a peu j'ai constaté que les machines modernes sont beaucoup plus simples à enfiler, que le fil passe bien souvent à l'intérieur de la bête... Mais maintenant, et malgré toutes les difficultés et les intenses moments de solitude que j'ai pu passer devant ma Starlet adorée, pour rien au monde (dans la mesure du possible) je ne voudrais changer. C'est mon rituel de couture, j'ai acquis une dextérité qui fait pâlir les rares personnes qui m'ont vues coudre (les non-couturiers hein !!!) et surtout, c'est ma philosophie de la couture : le fil, la machine, le moteur, le bras qui bouge... Et le fait qu'elle me donne encore aujourd'hui du fil à retordre (héhéhé !) me plait malgré tout, mon côté aventurier certainement.

A suivre... "Celle qui bougeait de la canette"